Les principes auxquels nous tenons en vue d’une pédagogie de la facilitation ne sont ni nombreux ni compliqués. Ils peuvent se résumer ainsi.

 

Réduire à l’essentiel

Nous avons tous eu entre les mains un document qui nous noyait sous l’information, tant et si bien que nous avions du mal à dégager précisément de quoi il s’agissait. De même, dans certains exercices, on trouve parfois plusieurs objectifs qui ne sont pas nécessairement clairement apparents, source alors de confusion et… de déception !

Pour « Bienvenue à Graphoville », l’objectif d’une séquence est toujours unique. Là encore, les méthodes qui confrontent deux difficultés (« se » et « ce » par exemple) se donnent deux objectifs mal définis et non un seul. Et si alors l’objectif principal reste de ne plus confondre ces deux difficultés, c’est raté !

Pour « Welcome to Graphoville », l’objectif d’une séquence est toujours unique. Là encore, les méthodes qui confrontent deux difficultés (present simple and present progressive for example) se donnent deux objectifs mal définis et non un seul. Et si alors l’objectif principal reste de ne plus confondre ces deux difficultés, c’est raté !

 

Mettre en contexte

Combien de fois, au cours de nos études, notamment primaires, avons-nous dû faire des exercices présentés sans aucun contexte, du genre : Compléter les phrases avec « tout », « toute », « toutes » ou « tous ». Les phrases bien entendu n’ont aucun lien entre elles. Elles « tombent du ciel » en quelque sorte ! Alors qu’un contexte permettrait de parler à l’imagination, de fixer le point traité dans la mémoire, et tout simplement de rendre l’exercice plus attrayant, ce qui n’est jamais négligeable !

Pour « Bienvenue à Graphoville », tout est repésenté dans un contexte qui favorise le plus possible la compréhension et la mémorisation par association avec un personnage et une situation. Ainsi, c’est la voyante extra-lucide qui incarne le futur simple puisqu’elle va s’exprimer au futur en prédisant l’avenir à sa clientèle.

Pour « Welcome to Graphoville », tout est repésenté dans un contexte qui favorise le plus possible la compréhension et la mémorisation par association avec un personnage et une situation. Ainsi, c’est la voyante extra-lucide qui incarne le futur simple puisqu’elle va s’exprimer au futur en prédisant l’avenir à sa clientèle.

 

Mettre en œuvres tous les moyens possibles…

Bien sûr, pour ce point, c’est le multimédia qui offre le plus de possibilités car il peut combiner, pour les personnes plus visuelles, le texte et l’illustration, pour les plus auditives les voix, les jingles, la musique, le bruitage et pour les plus kinesthésiques, le mouvement, le contexte, le scénario. On ne s’en est pas privé dans « Bienvenue à / Welcome to Graphoville » !

Les exercices sur papier peuvent-ils du moins offrir un contexte en plus d’un texte et de l’image.

Rédiger des consignes de façon simple et claire

Combien de fois avons-nous buté sur un exercice par le seul fait de ne pas bien comprendre ce qu’on attend de nous ou encore de trouver malencontreusement dans la consigne un mot dont on n’est pas sûr du sens… Que faire ? Demander des précisions ( quitte à passer pour imbécile) ou procéder au hasard en espérant que la chance sera avec nous…

Il y a toujours un moyen de rédiger un texte en français / anglais facile, accessible à tous. Pensons qu’une phrase de plus de 10 mots peut poser des problèmes à certains ou encore une subordonnée. Quant au vocabulaire employé, on peut toujours choisir les mots les plus simples et les plus courants.

Se limiter à un inconnu

Partir à la découverte d’un inconnu, c’est bien. Deux inconnus, c’est trop ! C’est complexifier inutilement les choses et favoriser la confusion. Nous ne reprendrons pas l’exemple de « se » et « se » ou tout autre équivalent pour illustrer cette question car vous avez déjà parfaitement compris !

De même, il serait vain de donner une explication à quoi que ce soit en utilisant des termes ou des références qui pourraient ne pas être connus de l’apprenant. Elémentaire, soit, mais encore faut-il y penser et surtout se mettre à la place de l’apprenant et avoir à l’esprit ce qu’il pourrait ne pas connaître…

Présenter des supports attrayants

Est-ce vraiment respecter un apprenant que de lui remettre un document de travail issu de photocopies de photocopies de photocopies où les illustrations – quand encore il y en a – ressemblent davantage à des taches d’encre et le texte de travers, coupé en bord de feuille, où les mots se perdent dans des traînées noires illisibles. Non. Sans compter qu’en recevant un tel torchon, on en arrive à se sentir dévalorisé ! Faciliter, c’est aussi donner envie. Remettre un document propre, joliment illustré, clair et suggérer ainsi que cela peut aussi faire plaisir de se consacrer à l’exercice.

Pensons également à susciter l’intérêt, d’une façon ou d’une autre, à mettre l’accent sur l’utilisation pratique de ce que l’on donne à faire en tant qu’exercice.

Et ne négligeons pas non plus la clarté de la présentation, un exercice par page (ou par écran) étant toujours considéré comme plus accessible et plus simple que si la page ou l’écran en contiennent plusieurs. Et tant qu’on y est, laisser une place évidente et assez grande pour effectuer l’exercice, cela paraît élémentaire mais… Et songez aussi au corrigé quand il y en a un. Il est toujours facilitant pour se repérer dans un corrigé de trouver exactement la même disposition que celle de l’exercice.

 

 

 

Ne pas mettre de piège

Pour ce qui est des pièges, pas de danger d’en trouver dans « Bienvenue à / Welcome to Graphoville » ! Eh oui, faisons tout pour éviter de confronter l’apprenant à une situation pénible voire dangereuse pour lui, où il risque d’être piégé, de se trouver en échec, d’être dévalorisé ou même ridiculisé. C’est peut-être pire qu’un zéro pointé !

 

Ne pas montrer les erreurs

Sous prétexte d’exercer l’œil à trouver des erreurs, certains exercices, bien que rares aujourd’hui, en montrent en demandant de les corriger. Mais tout ce qui est proposé au regard s’imprègne en mémoire. Ce n’est donc pas un moyen facilitant mais au contraire embrouillant. Mieux vaut ainsi éviter de faire écrire au tableau des mots qui peuvent contenir des erreurs. Le principe est systématiquement appliqué dans « Bienvenue à / Welcome to Graphoville ». En effet, si l’on tente d’écrire un mot erroné ou de tirer avec la souris une mauvaise réponse, le programme ne prend pas cette réponse.

 

Indiquer clairement les critères de réussite

Ce qui n’est pas facilitant pour les apprenants, c’est d’ignorer comment ils vont être jugés ou notés, tout au moins dans le détail. La plupart des « contrôles » ou « examens » ne donnent pas les critères de réussite. Quel dommage car non seulement c’est une piste très intéressante pour l’apprenant afin de mieux réussir son épreuve mais encore cela lui permet de s’auto-évaluer.

Dans notre outil « 900 entraînements pour la communication professionnelle », nous avons systématiquement donné les critères de réussite dans la partie « évaluation ». Par exemple, on peut indiquer que tel exercice sera considéré comme réussi si :

  • les consignes ont été respectées
  • 8 bonnes réponses sur 10 ont été données
  • il y a moins de 8 erreurs d’orthographe dans l’ensemble de l’exercice
  • les majuscules n’ont pas été oubliées
  • un minimum de ponctuation est indiqué
  • l’écriture est lisible
  • etc.

Ainsi, l’apprenant peut-il revoir point par point ce qui est exigé et rectifier si besoin.